« J’aime être dans le dialogue »
Arbitre licenciée au Stade bordelais, Alexia Grouffier franchit les étapes. A tel point qu’aujourd’hui, à 25 ans, elle officie en D2 féminine en attendant sa titularisation dans cette division. Alexia, pourquoi as-tu choisi l’arbitrage? J’ai joué au football de 5 à 18 ans mais je me suis décidé à arrêter car ça ne me convenait plus. J’avais envie d’autre chose. En même temps, très vite, le football a commencé à me manquer. J’ai alors suivi une formation pour devenir arbitre. Nous étions en 2015 et à ce moment, j’ai débuté dans ce rôle au niveau départemental.
Tu avais envie d’aller voir plus haut? On a toujours envie de progresser et j’ai donc accédé au statut d’arbitre régional. Puis je viens de passer et réussir en septembre le concours pour devenir arbitre fédéral. L’idée est donc d’arbitrer trois matchs au niveau national, en D2 féminine pour devenir Fédéral 2. Vit-on le même football que l’on soit arbitre ou joueuse? Ce n’est pas du tout la même chose. En temps qu’arbitre, nous encadrons le match, nous devons prendre les meilleures décisions possibles pour que le jeu se déroule le mieux possible et que les équipes puissent développer leur tactique. Mais nous ne sommes pas tous différents. Nous nous complétons. J’ai tendance à dire que sur le terrain, il y a trois équipes. Quel est le plus difficile quand on arbitre? Je pense qu’il faut avant tout trouver son style. J’aime être dans le dialogue pour créer une relation avec les capitaines. Je m’intéresse à eux, l’avant match est d’ailleurs important aussi de ce point de vue. A mon avis, être dans l’autorité stricte n’est pas la meilleure des choses. Ce qui n’empêche pas de se faire respecter et être ferme s’il le faut au cours d’une rencontre. Tu arrives à concilier arbitrage et vie professionnelle? Il le faut car on ne peut pas vivre de l’arbitrage à mon niveau. Je fais des études et là j’ai changé de parcours et recommencé des études. J’aspire a devenir diététicienne, en lien aussi avec le sport. Tous les matins je m’entraîne et les après-midis, je bosse mes cours. C’est ça le rythme. Quels sont tes objectifs dans l’arbitrage? Je veux viser la D1 féminine à long terme. A moi de me concentrer pour l’instant sur mes deux dernières observations terrain pour valider le Fédéral 2. Après, il faut travailler la partie physique et théorique et toujours se remettre en question sur les matchs que l’on a arbitré et toujours chercher à s’améliorer. Si l’on veut sans cesse aller le plus haut dans n’importe quel métier, il faut toujours travailler. ça demande beaucoup d’énergie au niveau physique et psychologique.